Cet ensemble relate l’histoire du photomontage politique russe et soviétique, de sa genèse à la perestroïka, de 1917 à 1991.

C’est pendant la révolution russe que les artistes constructivistes tels que Alexandre Rodchenko, (1891-1956), sa femme Varvara Stépanova (1894-1958), Gustav Klucis (1895-1944), ou encore des futuristes comme Kirill Zdanevitch (1892-1969) développèrent cette technique.

Dans les années 1920, elle servit d’abord à la glorification du peuple, et de la révolution, portée par des artistes tels que Boris Aronson (1898-1980), El Lissitzky (1980-1941), Sergueï Senkin (1894-1963),

Par la suite, le photomontage fut récupéré et utilisé très rapidement, par le pouvoir comme une arme de propagande redoutable, à l’intérieur de l’Union soviétique, avec des artistes tels que Vassily Elkin (1897-1991) Solomon Tellingater (1903-1969), Piotr Galadzhev (1900-1971). Ou encore comme lors de la deuxième guerre mondiale à travers Victor Koretzky (1909-1998). Après guerre, la propagande anti-impérialiste se développa, dénonçant aussi la guerre du Vietnam et la ségrégation des Noirs aux Etats-Unis au début des années 1960.

Puis au milieu des années 1960, vient le temps de la dissidence.
Des artistes classés non-conformistes retournèrent l’arme contre le pouvoir, en se réappropriant le photomontage, cette fois pour tourner le pouvoir et sa machine de propagande en dérision, comme l’ont fait Michail Grobman (né en 1939) et Anatol Brussilovsky (né en 1932).