1911 – 2011: Louise Joséphine Bourgeois, née à Paris le 25 décembre 1911 et morte à New York le 31 mai 20101, est une sculptrice et plasticienne française, naturalisée américaine2. Louise Bourgeois est née en France et y a grandi, mais l’essentiel de sa carrière artistique s’est déroulé à New York, où elle s’est installée en 1938 après avoir épousé l’historien d’art américain Robert Goldwater (1907-1973). La reconnaissance de son travail artistique s’est amplifié les dernières années de sa vie, où elle s’est affirmée au point d’être reconnue ou considérée comme particulièrement influente sur les générations d’artistes d’après, surtout féminines. Sa famille habitait et travaillait à Choisy-le-Roi, dans la banlieue parisienne. Son père se nomme Louis Bourgeois et sa mère Joséphine. Elle a une sœur, Henriette, et un frère, Pierre. Ses parents étaient restaurateurs de tapisseries anciennes, ce qui n’a pas été, selon elle, déterminant dans sa carrière d’artiste. Cependant dès l’âge de dix ans, elle commença à aider ses parents pour les dessins des tapisseries et à faire les pieds manquants ainsi que d’autres motifs lorsque le dessinateur M. Richard Guino était absent. Ce travail de dessin est son premier contact avec l’art : « Quand mes parents m’ont demandé de remplacer M. Richard Guino, cela a donné de la dignité à mon art. C’est tout ce que je demandais. » Louise avait le sentiment d’être utile. Enfant, elle est turbulente et remarque que sa jeune nounou anglaise est la maîtresse de son père et que sa mère ferme les yeux sur cette relation. Cette découverte va marquer profondément l’enfant. Affirmant que son père ne cessait de l’humilier et de la dévaloriser, elle dira avoir été une « Eugénie Grandet », situation qui confortera plus tard son engagement féministe. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1932 au lycée Fénelon3, elle étudie les mathématiques supérieures à la Sorbonne en géométrie, espérant trouver ainsi un ordre et une logique dans sa vie. Bourgeois s’écarta des mathématiques, trop théoriques à son goût : « Pour exprimer des tensions familiales insupportables, il fallait que mon anxiété s’exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire. » Elle commence des études d’art à Paris, d’abord à l’École des beaux-arts, puis dans de nombreuses académies, dont l’Académie Ranson ainsi qu’à l’École du Louvre. Elle a comme professeurs des artistes comme Paul Colin, Cassandre ou bien encore Fernand Léger. En 1937, elle rencontre l’historien d’art américain Robert Goldwater. Elle l’épouse et s’installe avec lui à New York dès l’année suivante. C’est là qu’elle entre en relation avec le milieu des surréalistes, dont la plupart ont quitté la France pour les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et présente sa première exposition personnelle en 1945. Elle a eu trois fils : Michel (qu’elle a adopté à 4 ans), Jean-Louis et Alain. Elle vivait à New York dans le quartier de Chelsea. Elle meurt le 31 mai 2010, à l’âge de 98 ans.