• GALERIE DE PORTRAITS

    février 26, 2021

  • GALERIE DE PORTRAITS

    février 26, 2021

  • GALERIE DE PORTRAITS

    février 26, 2021

  • GALERIE DE PORTRAITS

    février 26, 2021

  • GALERIE DE PORTRAITS

    février 26, 2021

  • GALERIE DE PORTRAITS

    février 26, 2021

février 26, 2021

GALERIE DE PORTRAITS

Au printemps 2021, les galeries Le Minotaure et Alain le Gaillard tombent le masque et se transforment en une Galerie de Portraits. À travers un joyeux brassage d’œuvres modernes et contemporaines, l’exposition revisite l’art du portrait en partant de ses interprétations plus classiques dans le style de l’École de Paris, jusqu’à ses exemples les plus inattendus qui cassent les codes du genre. En mettant face à face, Jules Pascin et Marina Abramovic, Serge Férat et Martial Raysse, Man Ray et Jean-Michel Basquiat, Pierre Molinier et Thomas Ruff, nous proposons une réflexion sur la représentation de soi et de l’autre, ou encore sur la transformation de l’image de la femme au XXe et XXIe siècle.

La première partie de l’exposition se focalise sur le portrait, tel qu’il a commencé à être réinventé par les peintres et les photographes d’avant-garde dans le contexte des révolutions esthétiques du début du XXe siècle jusqu’à ses versions contemporaines qui dans les corps et les visages qui portent le sceau de l’exclusion, cherchent l’émotion et la vulnérabilité tout en questionnant les limites de ce qui est « montrable » et « toléré ».

La deuxième partie, intitulée « l’artiste et son double » pose la question de l’identité : il s’agit de qualifier le sujet qu’est l’artiste, de signifier sa personnalité hors norme, d’exalter sa subjectivité qu’on pense unique et incomparable. Nous y montrerons plusieurs autoportraits des photographes des années 1920 et 1930 parmi lesquels celui de Pierre Molinier – en Chaman –, repose sur l’ambiguïté du personnage, le travestissement et les modifications corporelles que l’artiste fait subir à son corps. Il traite tout particulièrement de la notion de l’entre-deux : entre vie et mort, entre masculin et féminin, entre public et privé. Les autoportraits des plasticiens plus contemporains, à commencer par Basquiat jusqu’à Thomas Ruff, font ressortir les peurs et les démons de l’artiste : le narcissisme, la mort, la soif de reconnaissance, l’impossible détachement et l’engluement dans le réel en même temps qu’ils mettent en scène l’être fragile, incertain, voir monstrueux.

Le troisième axe donne la parole aux femmes dont image dans l’histoire de l’art occidental est marquée par les signes codés de la tradition machiste post-renaissante ayant mis en avant une idée de passivité, de soumission et de disponibilité sexuelle pour l’œil voyeuriste et les désirs des hommes. Le Tableau de chasse de Pascal Bernier – un trophée de biche affublé d’un maquillage outrancier et d’un brushing impeccable, détourne de manière particulièrement pertinente l’imaginaire machiste et sexiste de la société de consommation. À partir de la seconde moitié du XXe siècle, avec la montée des mouvements féministes, la femme commence toutefois à se réapproprier son image qui tout d’un coup commence à se dégrader pour mieux parler de la condition féminine. Alors que la série des Mouchoirs de Louise Bourgeois parle de leur impossibilité à s’épanouir, Marina Abramovic – en s’automutilant – aborde la question de la responsabilité de notre regard passif sur la violence.

 

ARTISTE (S) EXPOSÉ (S)