La Galerie Le Minotaure consacrera sa première exposition de l’année 2024 à l’artiste d’origine roumaine, Jacques Hérold (1910-1987), figure marquante du surréalisme d’après-guerre. Son travail sera présenté par le biais de sa participation aux expositions collectives du mouvement auxquelles participent aussi des artistes tels qu’Agustin Cardenas, Roberto Matta, Wifredo Lam, Jindrich Heisler, Francis Picabia et Man Ray dont les œuvres complèteront notre accrochage.
Lorsqu’il se retrouve à l’âge de 20 ans à Paris en 1930, Jacques Hérold (Herold Blumer de naissance) est déjà averti des premières manifestations du surréalisme dont il a entendu parler encore dans son pays natal à travers la revue d’avant-garde Unu où il publie ses premiers dessins, à côté de ceux de Victor Brauner.
En France, dès son arrivée, il réussit à intégrer les milieux d’avant-garde surtout grâce à un autre compatriote, Constantin Brâncuși, dont il devient assistant. Le sculpteur l’introduit auprès de Marcel Duchamp, Man Ray, Brauner, Yves Tanguy – rencontres électives qui l’amènent, en 1934, jusqu’à André Breton.
Hérold appartiendra officiellement au groupe surréaliste entre 1938 et 1951, participant régulièrement à ses expositions collectives, notamment Le Surréalisme en 1947 (Galerie Maeght, Paris), celles organisées en 1948 et 1949 à la Galerie La Dragonne confiée par Nina Dausset à Manou Pouderoux, Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme EROS (Galerie Daniel Cordier, 1959-60), Surréalisme. Sources, histoire, affinités (Galerie Charpentier, 1964)ou L’Écart absolu (Galerie L’œil, 1965). Leur objectif commun est de réaffirmer la continuité et la vivacité du surréalisme, démontrer sa capacité de prendre part à l’art le plus actuel, face non seulement à sa propre historisation mais surtout à l’émergence d’autres mouvements qui aspirent au titre d’avant-garde que ce soit sur le plan artistique, qu’intellectuel ou politique.