Joseph Dadoune, né le 24 avril 1975 à Nice, est un artiste européen qui travaille à la confluence de la vidéo, de la photographie, de la performance, du dessin, de l’architecture et de l’action sociale. Dans son travail, il s’intéresse aux tensions qui existent entre Orient et Occident, entre vie religieuse et vie laïque, entre pouvoir central et périphérie, entre réel et imaginaire. Ses oeuvres résonnent également avec les problématiques coloniales et les questions de genre et d’identité.
Après une enfance qui le mène de Nice à Ofakim, Joseph Dadoune se fait connaître au début des années 2000 en France et en Israël grâce à son film « Sion » (20062007), porté par sa protagoniste l’actrice Ronit Elkabetz et produit avec le soutien et la participation du Musée du Louvre.
En 2008, il développe un cycle de travaux intitulé « In the Desert » qui porte sur la ville de développement Ofakim dans sa réalité économique, sociale et culturelle. Dans le cadre de ce projet, Dadoune produit des films, collecte des documents d’archives, initie des visites guidées, invite des journalistes et s’efforce de mobiliser le plus grand nombre possible de personnes pour délivrer Ofakim de son statut de « non-lieu ».
À partir de 2010 il se consacre au dessin et crée des surfaces monumentales recouvertes d’un goudron noir opaque qu’il mélange à différents objets et matières. Certains de ces goudrons ont été exposés à la fondation Ricard à Paris et au Musée de Petach Tikva.
Parmi ses autres œuvres marquantes, on retiendra notamment « Impossible calendars » (2013) exposé au Musée de Tel Aviv lors de la célébration du centenaire du mouvement Dada; « Barrière protectrice » (2017), un ensemble de dessins autobiographiques de guerre, réunis dans une publication aux Éditions Arnaud Bizalion.
En 2017, il est fait Chevalier des Arts et des Lettres et au mois de juillet de la même année, son projet « Un Printemps arabe » (233 photos et 17 vidéos) est choisi pour intégrer les collections du Centre Pompidou. En octobre 2017, il est l’artiste invité de la ville de Versailles pour la Nuit de la Création où il présente une importante sélection de ses œuvres sous le titre « Sillons ».
En 2018, il est lauréat du prix de la fondation Renée et Léonce Bernheim et il participe à l’exposition « To the End of Land » à la National Gallery of Modern Art de New Delhi. En 2019, deux goudrons sont sélectionnés dans l’exposition « Naked Soul: Chaïm Soutine » au Musée d’Ein Harod en Israël. En 2020, son livre de dessins « Fresh Light » accompagné par le texte de Donatien Grau est publié aux Éditions Arnaud Bizalion. En 2021, la Galerie Le Minotaure et la Galerie Alain Le Gaillard à Paris présentent l’exposition « IncarnaSion ». Le présent catalogue est publié à cette occasion.
Joseph Dadoune a participé à plus de 200 expositions personnelles et collectives. Son travail a été montré notamment à la FIAC (Paris), à l’Espace Richaud (Versailles), au Musée de Petach Tikva, au Plateau / FRAC Ile-de-France, au Tel Aviv Museum of Art, à la Fondation Ricard (Paris) et au Musée d’Israël (Jérusalem). Ses videos ont été projetées au Musée de la Chasse et de la Nature, à l’Auditorium du Musée du Louvre, à la White Box et au Palais de Tokyo.
Les œuvres de Joseph Dadoune se trouvent au Centre Georges Pompidou, au Musée du Louvre, au FNAC de Paris, au FRAC Normandie Rouen, au Musée d’Israël et au Musée de Petach Tikva.
