Angiboult, François

  • Composition, 1918 huile sur carton 55 x 46 cm

1887 – 1950 : Hélène Oettingen, née en Ukraine ou à Venise en 1887.C’est la fille de la comtesse polonaise Miaczinska, partie pour l’Europe occidentale en 1902 avec son cousin le peintre Serge Férat, après son divorce d’Otto von Oettingen, officier du Tsar. Tous deux très fortunés, recevant d’abondants revenus de Russie, deviennent les mécènes de la bohême parisienne : Max Jacob, Modigliani, Survage dont elle fut l’amante, viennent chez eux pour y prendre leurs repas et se chauffer.Hélène Oettingen étudie dans les années 1900 à l’Académie Julian et tient dans les années 1910 un salon « artistico-littéraire » où se retrouve toute l’avant-garde russe et française. Elle joue un rôle important avec Serge Férat dans la survie de la revue Les Soirées de Paris dirigé par Apollinaire et en recevant dans son salon du 229 boulevard Raspail à Paris « ceux qui ont ou auront un nom dans la peinture, le poésie et la musique moderne ».En 1917, après la Révolution russe, le nouveau régime séquestre sa fortune et la baronne doit réduire son généreux train de vie. Elle continue à écrire, mais son travail ne lui suffit pas pour vivre. Sur les conseils d’Apollinaire et de son amant Soffici, rencontré à Florence à son départ de Russie et retrouvé à Paris en 1903 à La Ruche, elle avait acheté avec Férat neuf toiles et cinq dessins au Douanier Rousseau en 1910. Leur vente subviendra à ses besoins jusqu’à sa mort. En 1935, elle quitte le boulevard Raspail et meurt d’une leucémie en 1950.Elle est également connue comme poète sous le pseudonyme de Léonard Pieu, comme romancière sous le pseudonyme de Roch Grey et comme peintre sous le pseudonyme de François Angiboult.