• Alexander Archipenko.Les années américaines

    Du 18 octobre 2025 au 31 janvier 2026

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Du 18 octobre 2025 au 31 janvier 2026

Alexander Archipenko.Les années américaines

Entre le 18 octobre 2025 et le 31 janvier 2026, la galerie Le Minotaure présentera l’exposition « Alexander Archipenko. Les années américaines » qui mettra en lumière une période particulièrement riche et encore peu explorée de la carrière de l’artiste ukrainien : celle des années 1930 à 1950, marquées par son installation et son activité aux États-Unis. Cette traversée de deux décennies témoigne d’une extraordinaire vitalité créative, fondée sur l’expérimentation formelle, la recherche de matériaux nouveaux et l’enseignement de l’art comme méthode de transformation.

Archipenko (1887–1964), né à Kiev, s’était imposé comme l’un des pionniers de la sculpture moderne dès les années 1910. Installé depuis 1908 Paris, il révolutionna la sculpture en introduisant le vide comme élément plastique à part entière, en associant volumes concaves et convexes, et en intégrant des matériaux novateurs à ses œuvres. Il combina les apports du cubisme à une conception spatiale plus dynamique, créant des sculptures qui semblent habitées par le mouvement. Dans les années 1920, il développa également la « sculpture-peinture » et inventa en 1924 l’Archipentura, une machine visuelle produisant un effet de mouvement mécanique à la surface de l’image.

En 1923, il émigre aux Etats-Unis où il développera une approche originale de la pédagogie artistique, centrée sur la stimulation de la créativité et l’autonomie de l’élève. En 1935, installé à Los Angeles, il réalise plusieurs sculptures en terre cuite, à la fois expressives et tactiles, qui contrastent avec la rigueur de ses œuvres en bronze ou en métal. La texture organique de ces pièces témoigne d’un retour à ses racines ukrainiennes tout en dialoguant avec le modernisme occidental.

À partir de 1937, il expose régulièrement à la Katherine Kuh Gallery à Chicago (jusqu’en 1942), et participe activement à la scène artistique américaine. Il fonde une école à Bearsville en 1938, et enseigne à travers tout le pays, de la côte Ouest à la côte Est, incarnant ainsi l’esprit itinérant et pionnier de l’avant-garde.

Cette période est aussi marquée par l’héritage du Bauhaus, notamment à Chicagooù il s’inscrit dans une réflexion sur la synthèse entre art et technologie. Archipenko y poursuit ses recherches sur des matériaux alors inédits dans le champ de la sculpture : verre acrylique, surfaces réfléchissantes, plastiques, métal et objets trouvés. En s’éloignant de la monumentalité classique, il introduit transparence, légèreté et mouvement, jouant sur les rapports dynamiques entre plein et vide.

Ses œuvres des années 1940 sont traversées par l’influence croisée du constructivisme et du cubisme, mais aussi par une volonté de redéfinir le rôle de la sculpture dans la modernité. L’exposition présente plusieurs pièces emblématiques de cette période, dont : Torso in Space (1935), Vertical Figure (1935), JosephineBonaparte (1935), Head (1936), Architectural Figure (1936/1957), qui explore le lien entre sculpture et structure architectonique, ou encore Woman in Fur (1936).

Ce cycle d’expérimentations aboutit à son retour sur la scène artistique européenne, avec une exposition à l’Amt für Kunst à Berlin en 1949, suivie de grandes rétrospectives aux États-Unis et en Europe durant les années 1950.

En redonnant une visibilité à cette période américaine d’Alexander Archipenko, l’exposition révèle un artiste en perpétuelle recherche, capable de renouveler les fondements mêmes de la sculpture moderne par la matière, la lumière, et le mouvement.

ARTISTE (S) EXPOSÉ (S)