• Sonate : Boris Aronson & Rainier Lericolais

    novembre 28, 2020

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Sonate : Boris Aronson & Rainier Lericolais

À l’automne 2020, les galeries Le minotaure et alain Le Gaillard, s’associent avec la galerie thomas bernard cortex athletico pour présenter une exposition en trois volets confrontant deux artistes : Boris Aronson – une figure phare de l’avant-garde juive des années 1920, l’un des décorateurs de théâtre les plus en vue de broadway, récompensé de huit tony awards – et l’artiste français contemporain, rainier Lericolais, auteur d’œuvres visuelles, sonores et spatiales.

Boris Aronson (1878-1973), fils du grand rabbin de Kiev, après le passage obligatoire par le heder, fréquente dans les années 1917-18, l’atelier de l’artiste d’avant-garde alexandra Exter connue pour ses scénographies théâtrales révolutionnaires et ses costumes complètement futuristes du premier film de science-fiction Aelita (1924). À la fin de la Première Guerre mondiale, il devient l’une des figures majeures de la KulturLige, mouvement d’émancipation des juifs par l’avant-garde se réalisant par une activité éditoriale et théâtrale. Après des séjours à Berlin et à Paris, Aronson s’installe en 1923 à New York où il est immédiatement embauché par Unzer Theater (Notre Théâtre) dans le Bronx – une petite institution à la pointe de l’avant-garde dans le domaine de représentation. Sa première réalisation est une peinture murale décorant l’enceinte du théâtre constituant l’hommage à Marc Chagall, mais aussi sa propre vision de l’histoire du théâtre yiddish. il est aussitôt remarqué par Maurice Schwartz, régisseur du Second Avenue Theatre (Yiddish Art Theatre), le théâtre le plus connu et le plus grand-public de New York à l’époque. Aronson y travaillera jusqu’en 1931, avant d’être embauché par Broadway où il fera une carrière brillante, réalisant des décors, costumes et éclairage pour trente-quatre pièces et trois comédies musicales gagnant à maintes reprises les ultimes récompenses théâtrales américaines.

Quant à lui, Rainier Lericolais (né en 1970) échappe à toute classification. Ses deux pratiques, plastique et musicale, maintenues à bonne distance l’une de l’autre, se rejoignent dans la notion de mémoire enregistrée. Pour ses dessins, peintures ou sculptures, l’artiste se laisse guider par des associations d’idées, une explorations des méthodes et des formes sans but prédéterminé, accordant une place prépondérante à l’expérimentation et au ratage éventuel. Les moyens et outils mis en oeuvre sont peu conventionnels : dessins à la colle, images de magazines altérées au trichloréthylène, transferts et empreintes, sculptures en carton ou en paraffine… Toutes les œuvres ont en commun une modestie raffinée, et un contenu nourri de références allant de la musique à l’histoire de l’art ou au cinéma. Cristallisant le plus souvent le caractère éphémère d’un phénomène ou d’un moment, ses œuvres invitent celui qui les regarde à une perception plus fine de ce qu’il croit voir.

L’exposition proposée par les trois galeries parisiennes n’est pas un hommage que Lericolais rendrait à Boris Aronson, mais un dialogue imaginaire entre ces deux artistes, focalisé sur trois domaines qui leur sont proches à tous les deux. Il s’agit là, d’une « invitation à regarder les œuvres d’Aronson comme si elles étaient produites aujourd’hui, observer celles de Lericolais comme si elles dataient de presque 100 ans. Et si vous décidez de pousser le jeu encore un peu plus loin, vous pouvez aussi imaginer que Lericolais est l’auteur de certains dessins d’Aronson (et inversement) », affirme Thibaut de Ruyter, l’auteur du texte du catalogue.

 

ARTISTE (S) EXPOSÉ (S)