1884 – 1966 : Alfréd Réth est le huitième enfant d’une famille hongroise modeste. À la fin de sa scolarité, il devient employé de banque, tel que le souhaite alors son père. Dès son enfance, Alfréd fait la connaissance d’István Farkas et de László Mednyánszky. Il se lie d’amitié avec le premier et le second lui apprend à peindre. C’est de là que naît son intérêt pour le bouddhisme et l’art oriental. En 1903, il se lie avec la colonie de peintres de Nagybánya et commence à travailler sous la direction de Károly Ferenczy. En 1905, il part à Paris avec József Egry. En France, il travaille à l’atelier de J. E. Blanche à Montmartre. Il rencontre l’orientaliste Jean Buchot par l’intermédiaire de Mednyánszky et développe son intérêt pour l’art hindou et khmer qu’il découvre au Musée Guimet. Il découvre Cézanne chez Ambroise Vollard puis au Salon d’Automne en 1907 ; il ne rejoint pas le groupe Fauve mais fait partie du mouvement cubiste dès 1907. Il expose 3 toiles au Salon des Indépendants, accrochées entre celles de Matisse et de Rouault, et réitère en 1911 : ses toiles côtoient celles de Braque, dont il sera proche plus tard, Léger, Lhote, Metzinger, de Segonzac. Il est un des nombreux peintres dits de l’École de Paris. En 1913, il est invité à participer à une exposition consacrée au cubisme à Berlin par la galerie der Sturm, où il représente l’art contemporain français avec 80 tableaux et dessins. Toujours en 1913, ses œuvres sont présentées à Budapest lors d’une exposition cubiste. En 1914, avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il est interné comme citoyen d’un pays ennemi de la France. La fin de la guerre, marque le début des Années folles, le retour des collectionneurs étrangers et leurs achats importants d’œuvres modernes, une vie intense, créative et mondaine dans un Paris qui veut rivaliser avec Berlin. Il est un des premiers à s’engager sur la voie de l’abstraction, dans les années 1920 ses toiles sont des jeux de lignes et de plans, de courbes et étrangement figuratives. Membre du groupe Abstraction – création : Art non figuratif en 1931 avec Arp, Georges Valmier, Herbin, Kupka etc.. dont le but est de diffuser l’art abstrait et d’organiser des expositions, qui sera actif jusqu’en 1936. En 1946, après la seconde guerre mondiale, se constitue le Salon des Réalités Nouvelles avec lequel il exposera. À la fin de sa vie, Réth sera toujours dans le mouvement abstrait, mais également il reviendra à la figuration et aux collages qu’il avait commencés en 1906, avec du papier et en ajoutant du collage de tissus colorés imprimés. Les matières qui le captivent alors, sont un axe majeur dans son travail jusqu’en 1960. L’année de sa mort en 1966, c’est à Chicago qu’une rétrospective lui sera rendue.
Reth, Alfred
PUBLICATIONS
L’avant-garde hongroise à la galerie Der Sturm (1913-1932)
2018 VoirART ABSTRAIT GÉOMÉTRIQUE : DES ORIGINES AUX RÉALITÉS NOUVELLES. AUTOUR DE LA COLLECTION KOURO
2017 VoirPRESSE
avril 10, 2018 / « L’aventure berlinoise de l’avant-garde hongroise », Journal des Arts, 30 mars-12 avril 2018.
avril 10, 2018 / « Modernités de l’Est », Connaissance des arts, avril 2018.
ÉDITIONS
septembre 28, 2016 / ÉDITION 11