Scheiber, Hugo

  • Dreaming woman,2015 gouache sur papier 69 x 52 cm

  • Bateaux de nuit 2015 gouache et pastel sur papier 51 x 42 cm

  • Autoportrait cubisteC.1928-30 Gouache et tempera sur carton 66 x 49 cm

  • Autoportrait cubisteC.1928-30 Gouache et tempera sur carton 66 x 49 cm

  • La joueuse de mandoline,1928 Crayons de couleurs et gouache sur papier 48 x 66 cm

18731950 :

Né en 1873 à Budapest, à l’âge de huit ans, Hugó Scheiber déménage avec sa famille à Vienne où il s’emploie à côté de son père comme peintre d’enseignes dans le théâtre. À quinze ans, il rentre dans sa ville natale et commence à fréquenter l’École du dessin industriel et l’École des Arts Décoratifs. Au début des années 1900, il peint dans le style postimpressionniste et ce n’est qu’autour de 1910 qu’il tourne son intérêt vers l’expressionnisme allemand et le futurisme. Dans les mémoires du compositeur Paul Arma, Scheiber est décrit comme « à peu près autodidacte, presque analphabète, […]  une sorte  de  génie  primitif,  une  force  de  la  nature […], un virtuose tout d’instinct ». En 1915, il fait connaissance de Filippo Tommaso Marinetti qui l’invite à rejoindre le mouvement futuriste. En 1921, suite au soutien de Lajos Kassák, avec son ami Béla Kádár, il expose à Berlin chez Max Hevesi : l’événement auquel il doit une première reconnaissance et l’argent nécessaire pour continuer son activité. Il est à l’époque fasciné par les images de la vie métropolitaine, peignant les intérieurs des cafés, théâtres, cabarets et cirques fréquentés pas la société mondaine de l’époque. La lettre de recommandation de Kassák le mène à la galerie de Herwarth Walden qui s’intéresse vivement à ses portraits expressifs qui – à côté d’autres œuvres – seront à partir de 1924 régulièrement reproduits dans sa revue et exposés dans la galerie pendant les expositions individuelles (1924, 1925, 1927) et de groupe jusqu’en 1928.

Grâce à ses succès berlinois, il commence à exposer à Londres (Rehearsal Theatre, Popler Town Hall) et à New York (Brooklyn Museum, Gallery Anderson, Little Reviev) invité par la Société Anonyme de Katherine Dreier. Dans les années 1930, ses expositions voyagent jusqu’à La Paz. En 1933, sollicité par Marinetti, Scheiber participe à la grande exposition des futuristes à Rome. Dans les dernières années de sa vie, il présente ses œuvres futuro-expressionnistes au Salon National et au Musée Ernst de Budapest. Après la guerre, comme son ami Kádár, il vit dans la pauvreté et l’oubli jusqu’à sa mort en 1950.

 

ÉDITIONS

mars 4, 2021 / EDITION 19